Les enregistrements des œuvres de Beethoven, et plus particulièrement de ses symphonies, sont très nombreux. Il y en a pour toutes les sensibilités et pour tous les auditeurs.

Au fil de cette page, vous découvrirez des interprétations exceptionnelles. Pas forcément parce qu'elles font date, mais parce qu'elles découlent d'un travail de recherche et apportent une écoute différente. Les orchestres qui utilisent des instruments anciens, par exemple, cherchent à se rapprocher le plus possible de la sonorité et du tempo originaux. Ce sont, très souvent, des réussites remarquables qui n'ont pas à pâlir des chefs d'orchestre reconnus et de leurs interprétations historiques.

L'interprétation des symphonies de Beethoven sur instruments anciens est extrêmement intéressante. Du fait que ces instruments sont moins sonores, et que le nombre d'instruments a été réduit en fonction des indications de Beethoven, l'écoute s'enrichit de nuances et de mélodies jusqu'alors secondaires.

Roger Norrington et les London Classical Players ont enregistré l'intégrale des symphonies.

C'est une découverte agréable, même s'il nous semble parfois que certaines parties manquent de puissance. A écouter absolument pour un prix dérisoire !

Archiv - 1994

John Eliot Gardiner enregistra les 9 symphonies de Beethoven, interprétées sur instruments anciens avec l'Orchestre Révolutionnaire et Romantique.

Le coffret est accompagné d'un Cd sur lequel le grand chef d'orchestre explique sa démarche, en Français, en Anglais et en Allemand. Son objectif est de retrouver le son que Beethoven voulait atteindre, avec un orchestre pas trop nombreux et des instruments dont les sonorités ne se chevauchent pas. C'est une réussite !

Enregistrées d'octobre 1992 à mars 1994, à Londres, à l'exception de la cinquième, enregistrée en public à Barcelone, Palau de la Musica.

D'ailleurs toutes les reprises de Ludwig van Beethoven sont respectées dans toutes les symphonies conduites par C. Hogwood (ce qui est rare).

Dans la 6ème l'orage est d'une force inégalée (les timbales sont mises en avant).

La 7ème également mais les sonoritées secondaires (notament dans le 4ème mouvement) sont exceptionnelles dans la version de C. Kleiber (dû à une prise de son, une répartition de l'orchestre et une interprétation remarquable).

Le scherzo de la 9ème est lui d'une puissance pleine d'émotion.
Il s'agit d'ailleurs du plus grand ensemble jamais réuni (en 1989) pour une interprétation sur instruments d'époque (ensemble toutefois conforme aux intentions définitives de Beethoven).

Enfin techniquement les enregistrements sont quasi exempts de souffle et de bruits perturbants (d'intruments ou autres)...

...et on peut trouver l'intégrale pour le prix de deux CD...

Merci à Christophe FERRY
pour sa présentation de cette intégrale

Cette intégrale a été réalisée par le 'Hanover Band' qui est dirigé par Monica Huggett, pour les deux premières symphonies, puis par Roy Goodman.

La recherche sur le tempo et la place des cuivres, notamment, donne un cachet tout à fait singulier à cette interprétation.

Par moment, l'émotion et une claire sonorité sont au rendez-vous. Mais à d'autres moments, l'écho de l'église sonnent creux.
C'est un peu dommage !

Enregistrées de janvier 1982 à avril 1988, à Londres.

Deuxième cd de Didier Talpain et de l'Ensemble Philidor (après celui sur les "Airs" de Beethoven, nous propose d'écouter la première symphonie, "œuvre charnière entre l'univers classique et la période romantique".

La fougue et l'enthousiasme des formations sont bien présents et communicatifs. Une belle œuvre

Le cd inclut également la première symphonie de Etienne-Nicolas Méhul.