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Présentation réalisée par Daniel Achache

Titre Le Cinquième Concerto pour piano de Ludwig van Beethoven

Le Concerto pour Piano et Orchestre n°5, en mi bémol majeur, dit "L’Empereur", opus 73.

Ce concerto, probablement le plus beau du répertoire, est une œuvre exceptionnelle, tant sur le plan pianistique, concertant et symphonique.

GENESE

Il fût composé par Beethoven en 1809, et dédié à l’archiduc Rodolphe, frère de l’Empereur d’Autriche.

Début 1809, le 1er mouvement avait été conçu et élaboré, dans une atmosphère de guerre, car l’Autriche mobilisait ses forces, en vue de faire face aux troupes napoléoniennes. Le 11 mai 1809, l’artillerie française bombardait Vienne, contraignant Beethoven à se terrer dans une cave. La ville fut prise 2 jours plus tard.

Beethoven, qui avait terminé le 1er mouvement, interrompit sa composition du concerto et ne le termina qu’en octobre 1809, après le départ des troupes françaises. Il faut noter qu’en marge des esquisses du 1er mouvement, le compositeur avait noté : "Chant de triomphe au combat", "attaque", "victoire !".

LE SOUS TITRE

Il est apocryphe, Beethoven n’admettant que le seul sous- titre : « Grand Concerto en mi bémol ».

Il semble que le sous-titre "Empereur" ait été donné par l’éditeur Cramer qui en admirait la noblesse et la grandeur.

Il est évident qu’il n’y a aucune allusion à l’Empereur des Français, envahisseur de Vienne, que Beethoven avait plutôt des raisons de haïr.

CREATION

Le concerto fut créé, au Gewandhaus de Leipzig, le 28 novembre 1811, avec Johann Schneider au piano.
L’accueil fut enthousiaste, même si on trouva le concerto trop long. Il est vrai qu’à l’époque, présenter un concerto de près de 40 minutes, était tout à fait inhabituel.

Le concerto fut joué à Vienne le 12 mars 1812 par Carl Czerny, et on jugea l’œuvre "magnifique", "géniale". Beethoven ne l’a probablement jamais joué en soliste car il était déjà trop atteint par la surdité à cette époque.

INSTRUMENTATION

L'instrumentation est classique, l’orchestre comporte :

  • les cordes, parmi lesquelles les 1ers violons ont une partie prépondérante ;
  • les bois par deux : flûtes, hautbois, clarinettes, bassons :
  • les cuivres par deux : trompettes et cors - le rôle de ceux-ci est très important, ils jouent même souvent à découvert ;
  • ce qui est le cas aussi des timbales.

Quant à la partie pianistique, elle demande non seulement des moyens techniques de la part du pianiste, mais de plus, le piano doit se comporter en "chef de guerre", donnant souvent l’impression d’entraîner l’orchestre.

Survol de l'œuvre

LE 1er MOUVEMENT ALLEGRO

C’est un mouvement enlevé et fier, vif plutôt que majestueux.

L’entrée est remarquable, le concerto s’ouvrant sur trois cadences du piano, précédées chaque fois par un puissant accord orchestral :
- 1er accord sur mi bémol ;
- 2e accord sur la bémol ;
- 3e accord sur si bémol.

Chaque cadence du piano, sorte d’improvisation, se développe de façon très virtuose, en arpèges, gammes et trilles.

Le grand tutti qui suit est un morceau symphonique superbe, exposant les principaux éléments thématiques avec un premier thème martial et nerveux et un deuxième thème lyrique et doux :
- l’entrée du piano se fait sur une gamme chromatique montante, suivie d’une reprise variée des thèmes de l’exposition ;
- le développement se caractérise par une grande originalité dans les dialogues piano-orchestre ;
- la coda contient une sorte de cadence obligée du piano et débouche sur une brillante conclusion piano-orchestrale.

La durée moyenne du mouvement est de 20 minutes.

LE 2e MOUVEMENT ADAGIO UN POCO MOSSO (si majeur).

C’est un mouvement "lent un peu animé" ne devant pas être interprété trop lentement, au risque de traîner.
Il débute par une sorte de choral : cordes avec sourdine, jouant piano sur les pizzicati des basses.

Le piano va égrener des broderies, d’abord pianissimo, puis son jeu s’affirme avec force. Il s’ensuit un dialogue avec l’orchestre, véritable duel.

La fin du mouvement est remarquable car le piano, dans les deux dernières mesures prépare et annonce le thème du final.

Durée moyenne de ce morceau : 7 minutes.

LE 3e MOUVEMENT RONDO-ALLEGRO

Il s’enchaîne au précédent, le piano attaquant le thème principal fortissimo. Celui-ci est vif, brillant, conquérant, victorieux, évoquant une chevauchée épique.

L’orchestre répond de façon aussi brillante et un dialogue piano-orchestre remarquable et serré s’instaure. Par moment cela a l’allure d’un combat. C’est vraiment un mouvement guerrier et triomphal.

La fin du mouvement est tout aussi remarquable : le piano exécute des traits virtuoses sur un discret accompagnement des timbales. Puis il plaque des accords descendants tout en ralentissant, sur fond de timbales.

Subitement des gammes montantes du piano mènent à une brutale conclusion de l’orchestre, jubilation finale victorieuse.

Durée moyenne du "finale" : 10 minutes.

Discographie sélective du Concerto "L'Empereur"

La discographie est très riche (au moins 250 enregistrements) depuis les débuts de l’enregistrement sonore.

A/ Quelques enregistrements « historiques »
Citons simplement quelques enregistrements parmi les plus anciens :

- Rudolf SERKIN / Bruno WALTER - 1941
- Vladimir HOROWITZ / Arturo TOSCANINI - 1943
- Marguerite LONG / C. MUNCH - 1944
- Arthur SCHNABEL / Alceo GALLIERA - 1947
- Edwin FISCHER / Wilhelm FURTWAENGLER - 1951 (cet enregistrement mono reste encore une référence)

B/ Avec l'apparition de la Stéréo
Les enregistrements se sont multipliés.
Souvent " l’Empereur" est inclus dans une intégrale des 5 Concertos pour piano et orchestre.
Voir sur le présent site une liste assez complète de ces intégrales.

Citons, de façon un peu arbitraire, les plus grands pianistes qui se sont illustrés, parfois à plusieurs reprises, dans ce concerto :

Claudio ARRAU, Vladimir ASHKENAZY, Wilhelm BACKAUS, Daniel BARENBOIM, Alfred BRENDEL, Julius KATCHEN, Stephen  KOVACEVICH, Emil GILELS, Friedrich GULDA,Wilhelm KEMPFF, Maurizio POLLINI, Arthur RUBINSTEIN, Rudolf SERKIN…

Et, plus récemment:

- Pierre-Laurent AIMARD / Nikolaus HARNONCOURT - 2002 
- Boris BEREZOWSKY / Thomas DAUSGAARD - 2002            
-Yefim BRONFMAN / David ZINMAN - 2006
- Aldo CICCOLINI / Aldo CECCATO - 2001
- François- René DUCHABLE / John NELSON - 2003
-Georges PLUDERMACHER / Mosche ATZMON - 2006

C/ Les interprétations sur instruments anciens

Elles nous laissent un peu insatisfaits car ces instruments ne peuvent vraiment rendre la grandeur de ce concerto. Voir le liste sur le site.

D/ Quelques grandes interprêtes féminines

On peut citer, qui se sont illustrées autrefois dans ce concerto :

- Marguerite LONG, française, 1874-1966
- Myra HESS, anglaise, 1890-1965
- Guiomar NOVAES, brésilienne, 1896-1979
- Gina BACHAUER, origine grecque ,1913-1973
- Felicja  BLUMENTHAL, origine polonaise, 1915-1991

Et, plus près de nous :

- Alicia de LARROCHA, espagnole, née en 1923 /  enregistrement 1988
- Mitsuko UCHIDA, japonaise, née en 1948 / enregistrement1997
- Cristina ORTIZ, brésilienne, née en 1950 / enregistrement  1999
et
- Hélène GRIMAUD, française, née en 1969 / enregistrement 2006.
Cette dernière version, qui a suscité cette présentation, est sortie en septembre 2007.
Hélène GRIMAUD interprète de façon dynamique et magistrale ce concerto, avec le fameux orchestre de la Staatskapelle de Dresde, dirigé par Vladimir JUROWSKI.
Selon le magazine Classica-Répertoire : "Les interprètes imposent une vision enthousiasmante et renouvelée de l’idéal  beethovénien" , "un 'Empereur' de référence".

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