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Andrée Caire

Native de la région Lyonnaise en 1939, Andrée n'est pas musicienne, mais son écoute de la musique est quotidienne. Elle ne peut vivre sans elle.

Retraitée depuis 2001, elle fait connaître la musique auprès des malades hospitalisés.

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Souvenirs... avec Ludwig van Beethoven
C'est dans les années 50 que j'ai fait la connaissance de Ludwig van Beethoven, j'avais environ 12 ans. A la petite école de mon village, l'instit nous avait parlé de ce personnage étrange, renfrogné, coléreux et en plus il était sourd… Imaginez composer de la musique, en jouer sans l'entendre, cela intrigue, il faut être " extra terrestre ". Est-ce la curiosité ou un signe de Beethoven ? Mais ce fût le coup de foudre : nous ne nous sommes jamais quittés. Il est mon compositeur préféré, et sa musique accompagne chaque jour de mon existence.

Ce sont les symphonies que j'ai connues au début. En tournant le bouton d'un vieux poste de TSF, la 6ème m'a foudroyée. Je m'imaginais Beethoven se promenant dans les bois, discourant avec les paysans du coin, faisant la fête. Lui qui aimait tant la nature ne pouvait entendre le chant des oiseaux…

La 3ème symphonie composée au départ en hommage au Grand Napoléon m'avait beaucoup impressionnée par son énergie et sa longueur. " L'Héroïque est une œuvre d'art de beauté parfaite, mais pas seulement, elle est un message, un témoignage de l'esprit qui seul est capable de donner à l'existence ce qui la rend supportable. Aucun compositeur n'aurait pu écrire l'Héroïque, aucun musicien ne parviendra à insuffler à l'humanité tout entière la haute qualité de son âme " (Eroica, le roman d'un génie).

Plus tard, j'ai été conquise par la 8ème " la petite " comme disait Beethoven. Il l'aurait composée pour son immortelle Bien-Aimée. Mais qui est-elle cette Bien-aimée ? On suppose, on parle, on s'interroge, on cherche dans les écrits ; mais la question n'a toujours pas de réponse (j'ai bien ma petite idée sur cette lettre…) Mais peut-être ne trouverons-nous jamais. J'allais dire c'est mieux ainsi. Ne soyons pas indiscrets. Ludwig a son secret, alors respectons-le.

Les autres symphonies me sont connues dans l'adolescence. Lorsque j'écoute la 9ème, l'émotion m'envahit et encore aujourd'hui, parfois, j'en ai les larmes aux yeux. Un comble pour l'hymne à la Joie ! " Lorsque Beethoven écrivit cette œuvre, son âme se tenait près de Dieu. Sa main était guidée par Dieu lorsqu'il conçut ce que nous disent les trois premiers mouvements :

le premier : Dieu comme source de toute la nature ;

le deuxième : Dieu comme Source de la puissance surnaturelle ;

le troisième : Dieu comme Source de tout Amour.

Son regard rencontre celui de Dieu, lorsque Beethoven eut la révélation du suprême message qu'à travers le quatrième mouvement il proclame à son tour à l'humanité : le Dieu de la Nature, de la Puissance et de l'Amour est un seul et même Dieu et que cette unité est la Joie. Joie qui est signification de toute vie, parce que la vie qui ne tend pas à s'élever par la joie n'est pas la vraie vie " (Eroica, le roman d'un génie).

Voilà le message de Ludwig van Beethoven…

1955 - Un coup de gong discret : c'est Beethoven qui me rend visite de nouveau, avec son concerto pour violon. L'archet d'Oistrakh m'atteint en plein cœur. Comment Beethoven si tourmenté a t-il pu composer une musique débordante de sérénité nous donnant un avant goût d'éternité ? Cet opus 61 est mon œuvre de prédilection. Je l'écoute et réécoute avec toujours autant de recueillement et d'admiration.

A la même époque, W. Kempff, interprète par excellence de Beethoven, me fascine par le plus tendre de ses concertos pour piano : le 4ème. Cette œuvre est la plus merveilleuse, la plus étrange, la plus difficile de toutes celles que Beethoven a écrites. W. Kempff nous parle : "Il n'y a pratiquement rien dans tout le répertoire du piano qui puisse se comparer au début de ce concerto. L'orchestre est silencieux. De même que le piano en un sens car les premières mesures ne doivent pas être jouées, elles sont uniquement ressenties. Il y a peu de notes dans le deuxième mouvement, à leur place on trouve de nombreux silences assis comme de sinistres oiseaux noirs sur les lignes de la portée - signe d'un silence qui coupe le souffle. Quant au troisième mouvement, malgré tout le bonheur qu'il renferme, il reste encore quelque chose d'irréel ".

1956 - Beethoven est toujours fidèle.

Ce sont les sonates pour piano : l'Aurore, l'Appassionata, la Pathétique, la Pastorale, la Tempête, mais sous les doigts si prévenants, si égaux, si affablement hospitaliers de W. Kempff (toujours lui), la sonate Clair de Lune, inspirée par un sentiment nu, profond et intime, est et restera " ma " sonate bien aimée.

C'est aussi l'époque des variations pour piano. Dans les " Héroïques ", A. Brendel nous invite à la fugue et à la danse. Les bagatelles " ces petites choses faciles et agréables " comme disait Beethoven, sont pour moi de purs joyaux.

1970 - Les années passent mais il est toujours fidèle ce cher ami.

Je découvre alors le triple concerto, ce mal aimé. Interprété par les trois grands : Oistrakh, Richter et Rostropovitch, d'emblée je l'ai adopté. Il fait partie, lui aussi, de mes favoris.

Puis viennent les trios avec piano. Merveilleux Archiduc ! " Le premier morceau ne rêve que de bonheur, de contentement, le second de danse. Dans le troisième mouvement, le bonheur se métamorphose en émotions, souffrance et prières. L'Andante, je le considère comme l'idéal le plus élevé de la sainteté et de la divinité. Ici les mots ne signifient plus rien. Ce sont de mauvais serviteurs de la parole divine : la musique l'exprime " Schindler.

Après un long silence, sans doute pour me laisser savourer ce qui m'était connu, revoilà Beethoven en 1990.

Mais il se fait plus intime. Ce sont les sonates pour piano et violon.

D. Oistrakh et son compère L. Oborin me font passer de la contemplation à l'exaltation. Les " Andantes " de ces sonates sont des moments inoubliables de chaleur et de paix.

Bien que les quatuors constituent la part maîtresse de la musique de chambre de Beethoven, je les ai découverts beaucoup plus tard. Ils me " parlent " moins que d'autres œuvres, sauf ceux de l'Opus 18 et l'Opus 74 " Les Harpes " Les autres, plus douloureux, me rappellent trop les périodes sombres et la souffrance de Beethoven.

Je n'ai bien sûr cité que les compositions qui m'ont le plus marquée au cours de mon existence. Je pense pouvoir dire sans prétention, mais avec tout de même une certaine fierté, que je connais bien Ludwig van Beethoven. D'autres œuvres non nommées font partie de ma culture beethovénienne. Mais il y a aussi les écrits, les documents qui lui sont consacrés et aussi le magnifique site de Dominique. Prévot. Là encore, il y a un an, Beethoven m'attendait au carrefour des chemins, et c'est avec une incomparable émotion que je me suis replongée dans la vie du Grand Homme.

…Je vais refermer le livre des souvenirs en rendant hommage à Beethoven.

Merci Ludwig d'avoir été présent sur la route de ma vie. Tu es toujours fidèle. Ta musique m'a séduite et continue à me poursuivre inlassablement. Tes " Andantes " remplis d'humanité sont des refuges où règnent paix, joie et sérénité. Ta musique donne courage, rend libre, joyeux et plonge le cœur et l'esprit dans l'infini.


Maintenant il n'y a plus rien à dire.

Écoutons-le…Indéfiniment…

Andrée Caire
1 octobre 2004
Lyon

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